Comment ralentir, à tous les niveaux ?

Que ce soit par souci financier ou par souci écologique, tout, autour de nous, nous invite à ralentir : ralentir nos consommations matérielles, énergétiques, de nos ressources planétaires, définitivement limitées. Mais aussi ralentir dans nos modes de vie, dans notre rythme de vie individuel avec l’arrivée de l’automne, ralentir dans notre croyance à la croissance économique qui irait toujours plus haut, ralentir dans notre consommation alimentaire de viande, de produits exotiques, lointains, sucrés, industrialisés, etc.

Bref, ralentir. Et ça peut vous paraitre un chantier titanesque, je l’entends bien. C’est pour ça qu’aujourd’hui j’ai envie de vous livrer un petit bout de mes expérimentations personnelles dans le domaine du ralentissement. Je vais vous parler de ce qui a fonctionné pour moi, pour vous montrer que c’est possible. Pas pour vous dire de faire exactement pareil, simplement pour vous donner à voir d’autres dimensions tout aussi réelles que votre réalité. Et pour déconstruire cette montagne que vous avez l’impression d’avoir en face de vous.
Parce que non, ralentir n’est pas synonyme de sucer des racines, se laver à l’eau de pluie et revenir à la lampe à huile, bref de réduction de votre confort de vie. Au contraire, ralentir pour moi est synonyme de plus de libertés, plus d’appréciation du confort, plus de luxes simples, ceux qui apportent de la joie durable dans le cœur, etc.

Pourquoi voulez-vous ralentir ?

La base bien sûr c’est de vous demander pourquoi vous voulez ralentir. Quelles sont vos motivations profondes à ralentir sur un ou plusieurs domaines dans votre vie ? Est-ce une envie de plus de temps pour vous, de moins travailler ? De plus de temps de qualité avec votre famille ? Pour votre santé mentale ? Que ferez-vous de ce temps supplémentaire ? Sentez-vous que vous voulez vous mettre plus en cohérence avec vos valeurs ? Pour réduire la sensation de dissonance cognitive en vous ? Pour le bien-être de la planète ? Pour votre bien-être à vous ?

Gardez en tête qu’un objectif individuel et ancré dans la matière a plus de chances de se réaliser qu’un objectif pour la “cause commune”. Aussi, si vous le faites “pour le bien de l’humanité”, trouvez aussi où est-ce que ça résonne en vous pour être certain.es de garder le cap.

Ne vous demandez pas à cette étape COMMENT vous allez faire. C’est très important de rester à ce stade sur le pourquoi. Autorisez-vous à rêver, les détails pratiques suivront d’eux-mêmes si vous êtes honnêtes dans vos pourquoi.

L’astuce clé pour ralentir

Ralentir ça prend du temps, c’est comme freiner en voiture. Si vous pilez au dernier moment parce que vous n’aviez pas vu la voiture devant vous, c’est possible qu’il y ai de la casse et que ça ne soit pas agréable. Si par contre vous anticipez votre freinage et que vous y allez tout doux, il y a de fortes chances que ça se passe bien, tout en vous évitant un maximum de stress. Quand on veut ralentir à un niveau global dans sa vie, c’est exactement pareil.

Et pour ralentir en douceur, on va y aller par palier, dans tous les domaines. Fixez-vous une temporalité (3 mois, 6 mois, 1 an), avec un objectif réaliste à atteindre (exemple : vivre avec 100 € de moins par mois). Dans la même logique, ne cherchez pas à ralentir sur tous les domaines en même temps. Projetez-vous dans votre vie idéale, ralentie, puis déterminez des ordres de priorités pour chaque chose. Vous pouvez par exemple commencer par ce qui vous semble le plus faisable, là maintenant tout de suite (Comme passer à une salle de bain Zéro Déchet par exemple). C’est plus motivant et cela vous donnera l’élan nécessaire pour la suite.

Ensuite, une fois que vous vous êtes prouvés par exemple que vous pouviez vivre avec moins pendant x mois, vous pouvez envisager de demander un temps de travail réduit, sans stress, et obtenir plus de temps pour vous. Vouloir brûler les étapes et faire l’inverse, pour s’imposer les choses, c’est s’exposer à du stress inutile et compromettre ses chances de réussir.

5 étapes pour ralentir dans sa vie (et au passage faire des économies)
  1. Faire le point sur vos valeurs. On l’a dit plus haut, faire le point sur ce qui est important pour vous, (pas pour les autres, pas pour la société), c’est primordial. C’est ce qui vous permet de faire des choix fondamentalement justes et d’être certain d’y arriver.
  2. Connaître vos essentiels. Là on rejoint l’Ayurveda. Vous connaître vous-même, savoir de quels aliments vous raffolez (ceux que vous aimez manger et qui ne dégradent pas votre santé), faire la liste des vêtements que vous portez le plus souvent, vos besoins de base en terme de confort. Ça ne fixe pas les choses dans le marbre, ça dresse juste un état des lieux. C’est de là que vous partez. Ça n’est pas grave si la liste est longue à ce stade. Mais rien ne sert de faire l’autruche sur ces choses-là. C’est ce dont vous avez besoin actuellement. Ce n’est pas négociable pour le moment pour vous et ce n’est donc clairement pas par là que vous devez commencer votre processus de ralentissement. Ne taillons pas dans le gras. Soyons doux avec nous-même.
  3. Faire l’inventaire chez vous, et ranger (on retrouve des trucs, je vous promets !). Cela évite les achats en doublons (notamment dans la catégorie du garde-manger…). Par exemple vous pouvez vous faire un challenge Zéro Courses. Le principe : vous n’achetez rien (hormis le strict minimum en frais), tant que vous n’avez pas fini les fonds de placards. Ça booste votre créativité, ça fait de la place sur vos étagères, et ça fait faire de sacrés économies. Et voyez combien de temps vous tenez comme ça, je parie que vous serez surpris !
  4. Réfléchir à deux fois avant de faire un investissement (qu’il soit matériel, ou non). Vérifiez si vous en avez envie (superficiel) ou réellement besoin. Voici quelques questions pour vous y aider : Comment avez-vous fait sans jusque-là ? Est ce que cet objet va radicalement changer votre vie ? Va t’il augmenter significativement votre confort ? Vous faire gagner du temps, de l’énergie ? Est-ce que cet investissement va vous rendre plus autonome ? Est-ce qu’il n’est pas coûteux à entretenir ? Est-ce que vous êtes autonome pour l’entretenir, le réparer si besoin, le faire durer ? Quel est son impact environnemental de production ? Quelle est sa durée de vie ? Qu’en ferez-vous une fois son cycle de vie terminé ? Est-il facilement recyclable ? Doit-il être incinéré, enfoui ?
  5. Changer votre manière de consommer (tout). L’énergie, les aliments, les objets, les vêtements.
    -> Regardez ce que vous pouvez consommer moins, voire plus du tout, facilement, sans avoir l’impression de vous priver énormément.
    -> Regardez ce que vous pourriez consommer mieux. En achetant quasi tout d’occasion, vous avez le budget pour investir de temps en temps dans des produits de qualité, qui sont produits en accord avec vos valeurs.
    -> Mettez un pied dans la roue du don : plus vous donnez, plus vous recevez ce dont vous avez besoin, naturellement.
comment ralentir a libéré ma vie ?

En consommant moins, et mieux, j’ai retrouvé de la liberté financière, et j’ai pu m’offrir de travailler moins, donc j’ai retrouvé la liberté de disposer de plus de temps pour moi, ma famille, qui est un besoin fondamental très fort chez moi.

J’ai aussi appris beaucoup à faire moins-même, pour remplacer certains services couteux. J’ai donc gagné en autonomie. Je trouve que cela m’apporte un grand sentiment de liberté. Je suis libre de fabriquer ce dont j’ai besoin quand j’en ai besoin, réparer, faire sur-mesure, customiser pour répondre parfaitement à mes besoins, etc.

Que ce soit en couture, en bricolage, en compétences diverses, j’adore apprendre à faire toujours plus moi-même et comprendre comment les choses fonctionnent. Pour moi, c’est une garantie de pouvoir répondre à un maximum de mes besoins. Cela me permet aussi, de sortir dans une certaine mesure des circuits financiers, en fonctionnant sous forme de troc pour certains services !

Mon besoin d’autonomie s’est rapidement traduit dans mon mode de vie. C’est la raison pour laquelle j’ai fait le choix d’un habitat toujours plus autonome au fil des ans (pour l’instant en électricité et en eau). Ce choix nécessite une sobriété dans les usages des énergies, donc j’ai aussi appris à ralentir à ce niveau-là. Par exemple, du fait de mon petit système électrique solaire autonome, peu couteux, j’ai du me passer de mon lave-vaisselle, de mon fer à friser, de mon sèche-cheveux, de ma bouilloire, de mon congélateur ou encore de ma machine à laver et de mon frigo en hiver.

Quand j’ai pris la décision de quitter le confort de mon appartement urbain sur-équipé pour aller vivre en autonomie dans une yourte, j’ai procédé par palier pendant plusieurs mois en supprimant progressivement les électroménagers que je n’emporterais pas avec moi. Au final j’ai très bien vécu la transition dans mon nouveau mode de vie car j’ai apprécié rapidement de vivre avec moins, et plus simplement. Alors oui, il reste que je dois descendre à la laverie tous les 10 jours pour laver mon linge. Mais je ne perds pas de temps à en faire tous les 2 ou 3 jours. Mais je n’attends pas ma machine qui n’en finit plus d’essorer. Mais je n’ai pas de charge mentale liée à la gestion du linge. D’ailleurs, je ne lave mes vêtements que quand ils sont vraiment sales, ce qui prolonge leur durée de vie.

Mais tout cela n’est pas venu du jour au lendemain. C’est un processus de plusieurs années, fait de plusieurs paliers de décompression, vers toujours plus de ralentissement. Je n’ai jamais pilé et je n’ai pas fini de freiner 😉 Alors patience, c’est possible…

Mes 3 manières de vous aider à ralentir

Ok, alors, une fois qu’on a dit tout ça, comment, moi, je peux vous aider aujourd’hui à ralentir ?

  1. Grâce à mes prestations en home-organising, je vous aide à alléger votre intérieur, à en finir avec le poids du bazar, et à prendre de nouvelles habitudes de consommation.
  2. Je peux aussi vous donner des clés et des outils pour cheminer vers plus de douceur envers vous-même et de lenteur dans votre vie en séance de consultation ayurvédique, car le rythme et le mode de vie sont fondamentaux pour une santé optimale en Ayurvéda. Ici on parlera santé physique mais surtout santé mentale !
  3. Enfin, les retraites ayurvédiques que j’organise sont justement l’occasion d’apprendre à ralentir son rythme (car oui, ça s’apprend !), et à mettre son cerveau en off pour recharger vraiment ses batteries.